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RDC: le chantre chrétien Alain Moloto est décédé à l’âge de 52 ans

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publié le 05/08/2013 à 15:42


La musique congolaise moderne a perdu une de ses figures de proue.

Le patron du Groupe adorons l’Eternel (GAEL) était un artiste compositeur très connu dans les milieux évangéliques en RDC et à l’étranger.

Ce groupe musical a perdu trois de ses membres les plus actifs en l’espace de quelques semaines (Marthe Bulayi, Christian Mvuanda et Alain Moloto).

Empoissonné à plusieurs reprises et annoncé pour mort depuis mai dernier, Alain Moloto a « finalement » rendu l’âme la nuit du vendredi 02 août 2013. L’épilogue d’une intense lutte contre la mort qui dépasse amplement le naturel.

Qui a tué le frère Moloto ?

Eléments de réponse avec Direct.cd Chantre de Dieu de premier rang et compositeur de haute facture, Alain Moloto avait été évacué, en mai dernier, en Afrique du Sud.
« Alain Moloto a été empoisonné à Kinshasa, et il est transporté en urgence vers l’Afrique du Sud pour des soins », rapportait Shaka Kongo, président de l’Asbl « Artiste en danger ».
Son état de santé était précaire vu que « le poison s’est trop concentré dans son corps », affirmaient des sources proches du chantre.

A Kinshasa, l’Eglise corps du Christ et la communauté religieuse confirmaient l’information, tout en affirmant : « implorer la grâce de Dieu ».

En juin dernier, des rumeurs circulant sur internet annonçaient la mort du frère Alain Moloto depuis l’Afrique du Sud où il était soigné. Sa famille, ainsi que les proches du Groupe Adorons l’Eternel avaient toutefois démenti cette information. Ramené à Kinshasa où il poursuivait toujours des soins, Alain Moloto decède le vendredi 02 août 2013 au centre Nganda, dans la commune de Kintambo.

Les démarches étaient en cours pour l’évacuer de nouveau à l’étranger pour y recevoir les soins appropriés. Vague de fléaux Le destin d’Alain Moloto et celui du Groupe Adorons l’Éternel (GAEL) semblaient déjà jouer au chat et à la souris avec la mort.

L’homme avait déjà survécu à un empoisonnement au début de l’année 2009. En novembre 2009, Alain Moloto et Antoine Katoto (producteur du groupe) avaient été victimes d’un accident de circulation en Belgique. Leur voiture avait fait quatre tonneaux. Ils s’en étaient sortis indemnes presque sans égratignure.

A l’époque, le chanteur ne croit pas au hasard : « Le seigneur m’a divinement averti de ne pas me rendre car c’était programmé pour moi et j’avais alors décidé de ne pas faire le voyage », déclarait-il au micro d’une chaine de télévision locale.
En juin 2010, le bus qui transportait son groupe connaitra un accident similaire sur la route de Matadi : faisant trois tonneaux et sans faire de victimes. Les circonstances ne seront jamais élucidées.

Sa mort la nuit dernière s’ajoute à longue liste de fléaux qui frappent le Groupe Adorons l’Eternel cette année. Le 1er juin, Marthe Bulay rendait l’âme suite à une « insuffisance rénale ». Elle était particulièrement en vue dans « Divin amour », un morceau du tout dernier album du groupe.
L’émoi n’est pas encore dissipé que s’en allait de la manière la plus brutale, Christian-Gaël Mvuanda, mort dans un accident de voiture sur la route de Matadi aux encablures de Binza-Delvaux et UPN (Ngaliema).

Le groupe aura perdu trois de ses chantres en deux mois.

Qui a tué Moloto ?

Impossible de répondre à cette question, d’autant plus que le frère Moloto semble être poursuivit par le signe indien. Néanmoins, son double empoissonnement démontre clairement que quelqu’un cherchait à le « liquider ».

« Il y a beaucoup de problèmes liés notamment à la jalousie dans ce monde de musique chrétienne en République démocratique du Congo, où on dénombre pas mal de morts et d’empoisonnements », affirme Riddy Ndony, spécialiste de questions religieuses à Direct.cd.

En 2011, Alain Moloto s’était illustré dans l’arène politique à l’occasion des élections présidentielle et législatives du 28 novembre de la même année.

Régulièrement à Kinshasa, il rassemblait des foules plus ou moins considérables dans une action d’évangélisation d’envergure qu’il a dénommée « Eden » pour « Ensemble, délivrons la Nation ».
Un titre volontairement énigmatique diversement interprété par l’opinion et par les différents états-majors politiques. Joseph Kabila serait-il la cible principale de cette campagne ? Alain Moloto ne le dit pas, mais cela a suscité une curiosité active des services spéciaux qui se sont intéressés de plus près et avec une nervosité perceptible à cette action.

S’il ne suggère pas ouvertement aux fidèles le choix à opérer, il décrit cependant la RDC de demain : « L’heure est venue, demain toutes les mères percevront un salaire maternel, chaque famille modeste aura droit à un logement social, les fonctionnaires seront mieux rémunérés et réhabilités car ils incarnent le service public, une mission noble… ».

En cas de concordance avec le programme d’un candidat, on découvrirait alors le candidat qu’Alain Moloto souhaiterait voir gagner. S’il ne dévoile pas son choix, Alain Moloto, dans l’émission « Club des Stars » de la RTNC, met en garde contre « ces candidats qui ont recours à des pratiques sataniques pour détourner les voix des électeurs qui n’avaient pas prévu de voter pour eux. »
L’adorateur et chanteur appelle à leur barrer la route : « Nous allons prier pour annihiler leurs actions afin que le vote des Congolais soit une sanction des actions et des discours des uns et des autres ».

Des sessions antérieurs d’ « Eden » ont été consacrées notamment aux femmes enceintes et aux jeunes filles : « Certains vont jusqu’à placer l’esprit satanique au sein des enfants que portent des futures mamans afin d’en faire des déchets de la société demain et compromettre l’avenir de notre pays. Nous avons prié aussi contre ces hommes qui, à coups d’argent, sortent avec de jeunes filles pour des pratiques mystiques. Nos prières anéantissent ces entreprises sataniques et c’est ainsi que ceux qui persistent meurent brutalement, subitement… » Ce qui ajoute encore un peu plus de suspicions aux empoisonnements conduisant à sa mort.

Qui est Alain Moloto ?

Ayant dévoué sa vie à Jésus-Christ, Alain Moloto est né à Kisangani, le 27 juillet 1961. Il a effectué une grande partie de ses études dans la ville de Lubumbashi avant de rejoindre Kinshasa pour les humanités et les études supérieures.

Son style de chant et la profondeur de ses messages font de lui un adorateur à part. Alain Moloto est marié à Christine Tshiabu, ils ont quatre enfants dont deux filles et deux garçons.
Il est le responsable et dirigeant du groupe Adorons l’Eternel (Gael), une des meilleures formations musicales que le pays n’a jamais eu dans l’histoire de l’univers du gospel.

C’est en 1983 qu’il a débuté ses études supérieurs à l’ISC (Institut supérieur de commerce). Il s’engage dans le théâtre universitaire dans lequel il écrivait particulièrement des chansons françaises dans le cadre de la dramaturgie. Il y joue le rôle de chantre et de parolier.

Sa grande et merveilleuse surprise est qu’en dehors du théâtre, les gens s’intéressaient vraiment à ses chansons. Il est ainsi poussé un peu plus tard à embrasser une carrière en solo. Avec sa guitare, il compose et chante des cantiques d’un autre tempérament : ils permettent à ceux qui l’entendent d’entrer dans une profonde méditation. Moloto est un poète et artiste hors du commun.

L’adoration pure est son point fort !

Nous avons perdu là un Homme de Dieu!

Nos condoléances les plus attistées à toute sa famille.

 

Benjamin Litsani Choukran, Direct.cd
Un article de Direct.cd Lisez la version originale ici: Qui a « tué » le frère Alain Moloto? | Direct.cd





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