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Ces actions légitimes qui peuvent être des obstacles à notre réussite spirituelle


Docteur Andre CHOUBEU

publié le 25/01/2014

Ces actions légitimes qui peuvent être des obstacles à notre réussite spirituelle

Docteur Andre CHOUBEU

publié le 25/01/2014

CES ACTIONS LEGITIMES QUI PEUVENT ETRE DES OBSTACLES A NOTRE REUSSITE SPIRITUELLE

 

 «  Ainsi parle l'Éternel des armées: Ce peuple dit: Le temps n'est pas venu, le temps de rebâtir la maison de l'Éternel » (Agée 1.2).

 

Introduction :

La vie courante est entachée d’évènements auxquels il nous faut intervenir. Alors, les actes posés, s’ils ne sont pas suffisamment mûris, iront toujours à l’encontre de la justice divine même si souvent, le bon sens ou notre entourage l’approuve. Les sollicitations nombreuses qui nous interpellent chaque jour sont autant d’occasions qui favorisent les actions légitimes lorsque nos intérêts sont soit en danger ou menacer. Lorsque notre ego n’est pas satisfait, la réaction qui ne se fait pas attendre vise généralement à légitimer des actions négatives pour cacher nos forfaits.  

Définition :

  • Action : du latin actio, ce mot exprime un fait, une faculté d’agir, de manifester sa volonté en accomplissant quelque chose.
  • Légitime : qui est fondé en raison, en droit, en justice.

Compréhension : une action légitime est donc un acte posé consciemment se fondant sur une raison convaincue d’être la bonne parce que l’on est en droit de le faire peut être pour établir une justice.

Quelques causes des actions légitimes mal placées :

Il est évident que plusieurs facteurs peuvent être à la base ou motiver des actions légitimes qui constituent des obstacles pour notre progrès spirituels. Nous citerons entre autre : l’immaturité spirituelle et émotionnelle, notre environnement et une éventuelle limitation dans la compréhension. Notre vécu quotidien est façonné d’évènements et de circonstances qui poussent les uns et les autres à réagir différemment, tantôt de façon positive en restant maître de la situation, tantôt de façon négative en se laissant dominer par celles-ci. Dans tous les cas de figure, l’émotion et la gestion des sentiments entrent en jeu. Sentiments et émotions sont deux mots très proches. Cependant, on admet généralement que les sentiments concernent les réalités affectives innées à l’homme, alors que les émotions renvoient davantage aux réalités physiologiques et corporelles. Une bonne gestion des sentiments et un contrôle positif des émotions entraînent l’épanouissement de l’homme, alors qu’une mauvaise gestion créera forcément chez lui des blessures dont la guérison n’est souvent pas facile.

 

L’expérience passée est un facteur qui influence le plus la façon d’exprimer nos émotions. Les émotions proviennent généralement d’un ou de plusieurs évènements de notre passé pour lequel, aucune prise de conscience effective n’a eu lieu nous permettant d’apprécier de façon logique les désastres que cause notre background dans notre vie. La visualisation constante des films pornos par exemple finiront par infiltrer en nous une nature. Il en sera de même pour tous autres actes mécaniques. Ne dit-on pas expressément en leadership : une pensée créé un acte et un acte créé un habitude et une habitude créée un destinée ?

 

Le danger des actions légitimes, pourtant immatures ne guettent pas seulement une catégorie de personne, mais tout être humain compte tenu du champ très large de responsabilité ou d’intervention qui interpelle chaque homme. Le danger devient très grand quand on est sous pression. Nous illustrerons cet aspect par un témoignage :

« Une femme habitant un village lointain, veuve de son état avait opté pour faire avancer son fils dans les études en sorte que plus tard, ce dernier relève de défi en devenant fonctionnaire pour faire taire les ennemis de son feu mari. Pour parvenir, elle se battait mains et pieds. Mais un jour, en faisant les beignets, un faux pas fit verser l’huile sur son visage et ses membres. Elle cacha sa souffrance à son fils. Toutefois, elle envoyait toujours les moyens de survie à ce dernier. Huit mois se sont écoulés et bien rétablie, elle résolut de visiter son fils qui faisait la Faculté des Sciences Humaines à l’Université de Yaoundé. Lorsqu’elle parvint à la mini cité où habitait son fils, elle se hâta toute joyeuse de revoir enfin son enfant après une si longue période. L’incident l’avait si défigurée qu’elle semblait vraiment monstrueuse. A peine l’amie de son fils qui était venue visiter ce dernier, ne connaissait pas la mère de du jeune étudiant. Dès qu’elle la vit, elle s’empressa de demander : ‘‘Jean, qui est cette laide femme qui vient chez toi’’ ? Jean qui savait bien que c’était sa mère, a répondu : ‘‘c’est une femme du village que ma mère a envoyée’’. La maman qui avait entendu ces propos fut hautement déçue. Elle ne pu réussir à gérer ses sentiments et émotions. Etant retourné chez elle, elle alla aussitôt se pendre à cause de cet affront qu’elle avait jugé très insupportable ».

 

Lorsque l’habitude a créé dans nos vie une destinée, les actions légitimes seront nombreuses, mais n’allant pas toutes dans la stricte volonté de Dieu. On pourra toujours en tant que Serviteur de Dieu continuer à travailler pour Dieu, mais sans que Dieu soit le Seigneur de notre œuvre, parce qu’oeuvrant dans Sa volonté permissive et non parfaite. En pénétrant notre sujet, nous relèverons entre autres quelques points qui sont conséquentes des actions légitimes qui peuvent être des obstacles à notre réussite spirituelle :

 

1.  Les actions légitimement mal placées :

Entrant dans le fond de notre sujet, nous comprenons Dieu reprendre à dessein son peuple sous le Prophète Aggée :

  1. Choix de Babylone au lieu de retourner en Juda :

Dans le contexte historique du livre d’Aggée, de nombreux juifs de la génération de ceux qui avaient été déportés dans l’exil babylonien et qui avaient pu s’acquérir une bonne situation ou des biens, repoussèrent la perspective de rentrer dans un pays en ruine, où d’autres avaient pris possession de leurs terres et maisons. Poser de telles actions pour une vie meilleure semblait bien légitime, mais en demeurant loin de la présence de Dieu qui siégeait dans le temple à Jérusalem, ces derniers  couraient de graves conséquences spirituelles.

  1. Embellissement des domiciles personnels au lieu de la construction du Temple :

Pour ceux qui étaient rentrés en Juda, quelques mois après leur arrivée, ils rétablirent l’autel de l’Eternel et lui offrirent les holocaustes (Esdras 3.1-5). Ensuite, ils entreprirent de construire le Temple. A peine les fondations de l’édifice posées, les populations voisines ayant obtenus un refus de collaboration pour les travaux à cause de leurs pratiques religieuses syncrétistes (Esdras 4.1-3), effrayèrent le peuple de Dieu et suscitèrent des oppositions qui stoppèrent la construction. Au moment où Agée proclame son premier oracle, le Temple est en ruine et le peuple loin de s’en préoccuper, s’intéresse à sa propre situation, en particulier à leur propre demeure. Viabiliser le chez soi est une action vraiment légitime. Mais aux yeux de Dieu, la priorité devrait plutôt être donnée à la construction du Temple car la communion de Dieu avec le peuple donne plus de sécurité qu’un confort du domicile personnel.  

  1. La consommation de la semence : (Psaumes 126)

La lecture du Psaumes 126.5-6 reporte :

‘‘Ceux qui sèment avec larmes Moissonneront avec chants d'allégresse. Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes’’.

Le contexte historique montre que lorsque le peuple sortit de Babylone, il arriva en Israël au moment des semailles. Il fallait faire un vrai choix pour se priver de la quantité normale du repas journalier au profit de la mise en terre de la semence. Légitimement, on pouvait dire le Seigneur qui nous a ramené de la captivité pourvoira. Et ainsi, consommer tout ce qu’on a ramené était légitime. Mais lorsque la provision ramenée de Bayonne serait finie, la disette s’installerait et l’on se transformerait en perpétuel mendiant. Souffrir de la famine pour un temps, réduire le coût de vie pour un temps assurerait non seulement une bonne récolte, mais pourvoirait aussi les prochaines semailles.

Sommes-nous prudent ? Acceptons-nous parfois les injustices pour la gloire de Dieu ? Donnons-nous par notre patience, le temps à ceux qui nous affligent pour être visités par Dieu en vue de leur repentance ?

Si notre objectif n'est pas de faire ce qui plaît à Dieu, nous serons profondément déçus. Si nous pensons être appréciés par ceux sur qui Dieu nous a établis, nous serons encore déçus. Si nous nous fixons comme objectif premier tel ou tel travail pour Jésus, tel ministère ou tel pays déterminé, nous n'avons pas compris que le but premier de l'Esprit pour nous est d'être entièrement consacrés à Jésus-Christ. Le dévouement pour Dieu nous amènera à comprendre quelle est Sa volonté. Nous n'avons pas le droit de décider d'un objectif quel qu'il soit sans que cela vienne de Lui.

Les hommes considèrent un serviteur de Dieu et apprécient son utilité et son efficacité en relation avec ses talents, les dons qu'il a ou n'a pas. Dieu quant à lui évalue l'homme intérieur. Le Maître n'a-t-il pas dit :

"Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux ? " (Luc 10.17-20).

 

  1. L’obéissance totale ou conditionnelle ?

De nombreuses raisons pour placer la volonté au deuxième rang au profit de nos actions légitimes. Le cas d’Abraham nous servira de cadre de méditation. En matière de réponse à l'appel de Dieu, une obéissance totale et inconditionnelle est exigée. Toute résistance entraîne des conséquences qu'on peut regretter toute une vie. Abraham quitta UR toutefois non pour Canaan, mais pour Charan sous l'autorité et l'initiative de son père. Par sentiment, il perdit la vision et se mit sous l'autorité paternelle pour le servir au lieu d'obéir et servir Dieu. Il gaspilla beaucoup de temps à Charan (sécheresse) dans la sécheresse spirituelle loin de Dieu. Assurément, le commerce de Charan très fructueux par le ravitaillement des caravanes reliant le moyen Orient en Europe par la mer Méditerranée influença peut-être fortement, la vie spirituelle et les décisions importantes d’Abraham pour son ministère. Il faudra que Térach le père d'Abraham meure pour qu'il parte enfin à Canaan. Dieu n'acceptera jamais ni demi-mesure, ni compromis. Une obéissance incomplète est en réalité une désobéissance. Dieu avait dit : "Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai" (Actes 7.1-3).

Abraham avait bel et bien quitté Ur, mais son père et sa famille avaient encore l'influence, le contrôle sur lui. Aussi devait-il s'arrêter à Charan, pourtant ce n'était pas encore Canaan que Dieu allait lui montrer. Nous avons besoin d'apprendre l'obéissance sans contestation.

Obéissons-nous vraiment ? Résistons-nous ? Contestons-nous parfois ? Avons-nous tout quitté pour Christ ? Lui appartenons-nous vraiment ? Sommes-nous disponibles pour lui à tout moment ?

 

  1. La vie sentimentale est un grand ennemi

 

"Abraham partit, comme l'Eternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui (Gen 12.4-5).

Nous ne grandirons jamais dans notre vie spirituelle si nous refusons de nous soumettre à Dieu et de lui offrir toute notre volonté sans discussion. Une obéissance et une soumission totale à Dieu pour sa gestion souveraine de notre vie quotidienne sont indispensables si nous voulons marcher avec Lui et Le servir. En acceptant de quitter Charan, Abraham faisait un pas dans la bonne direction. Mais ce n'était pas encore l'obéissance totale. Il amena avec lui un parent : Lot. Celui-ci qui ne fut pas le choix de Dieu sera pour lui une épine au pied, une cause de grands soucis, et de tristesse. Un jour, il devra se séparer de lui.

Entre temps son père Térach, mourut à Charan. Beaucoup de croyants semblent devoir passer par les larmes et les épreuves avant d'être prêts à accepter sans réserve la volonté de Dieu pour leur vie. Les relations naturelles tant qu'elles ne sont pas passées par la mort et la résurrection pour que Christ en soit le premier et le dernier, resteront toujours au pouvoir de la chair. Pourquoi beaucoup de croyants ne se laissent-ils dépouiller que sur leur lit de mort ? Moïse ne faillit-il pas la mort pour cause d'incirconcision de son fils ? (Ex 4.24-26).

 

  1. L'abandon de nos droits personnels (Gen 13.5-13).

 

Les bergers d'Abraham et Lot eurent de très fortes différences d'opinion. Chacun d'eux insistait sur ses  propres droits. Souvent, nous croyons que nous avons raison et que l'autre a tort. Que très souvent un travail commencé pour le Seigneur est ensuite à cause des conflits dus aux intérêts égoïstes de notre personnalité,  désavoué par le Très Haut ! Ce ne sont pas les autres que nous jugeons pires qui doivent changer, mais c'est bien nous.

Abraham avait bien des droits légitimes sur Lot, il était son oncle, son dirigeant dans la foi. Lot lui devait le respect et il avait la priorité de choix ! Le patriarche dépose son rang, permet à Lot de choisir le premier car pouvait-il se dire : ‘‘je laisse  Dieu choisir pour moi afin de gagner spirituellement’'.

Cela est une attitude d'humilité qui est la volonté de ne pas insister sur ses droits, ses opinions, ses convictions et interprétations. En est-il vraiment ainsi pour nous aussi ?

L'humilité est le véritable fondement sur lequel le service de Christ doit être bâti.

Bien-aimées, avons-nous encore nos droits et privilèges à réclamer comme si nous vivions encore pour nous ? Nous sommes morts avec Christ sur la croix du Calvaire. Un mort a-t-il des revendications, des privilèges et des droits à réclamer ?

Si nous ne mourons, nous ne pouvons servir Christ. C'est après la séparation d'avec Lot qu'Abraham fit alliance avec Dieu (Gen 13. 14-18).

  1. Des motifs indignes (Gen 14.17-24)

 

Après sa victoire sur les rois qui enlevèrent Lot et ses biens, Abraham rencontra Melchisédek, une préfiguration de Christ, communia avec lui en sa mort et en sa résurrection dans la sainte cène.

Toujours après une victoire spirituelle, il faut rester vigilant, humble et dépendant du Seigneur. Satan s'oppose au croyant comme un lion rugissant cherchant qui dévorer (les cinq rois ennemis vaincus par Abraham). Le diable se présente comme un ange de lumière (le roi Sodome qui vient par ruse arracher les bénédictions spirituelles attachées à la récente victoire).

Dieu voyant le danger que courait Abraham lui envoya Melchisédek qui lui offrit du pain et du vin. Par cette communion du pain et du vin en compagnie de Melchisédek, Abraham repris sa vigueur spirituelle et en Christ, il reçut le discernement pour apercevoir et éviter la tentation très subtile du malin. Il refusa l'offre impure pour que la gloire soit à Dieu seul. C'est le Seigneur qui a remporté la victoire sur les cinq rois, pourquoi en prendre le salaire ? Abraham avait un droit légitime de prendre pour lui l’argent que lui offrait le roi de Sodome. Mais il refusa cette action légitime.

Puissions-nous maintenant regarder dans nos cœurs s'il y a  un gain sordide, le prix du sang, de la trahison, du mensonge, de la duplicité ou un motif indigne, honteux en relation avec le service du Seigneur et être prêt, en ce moment même, à le juger, le confesser et le mettre pour toujours à côté parce qu'il est anathème ?

 

  1. L'impatience est  un grave péché conduisant à l’idolâtrie  (Gen 16.1-6 ; 17.15-22)

 

De tout temps, l'impatience rejette la foi, adopte les motifs injustes, impurs et conduits à l'idolâtrie, à la rébellion contre Dieu.

Tout serviteur de Dieu qui cède à la pression charnelle de sa femme éprouvera des douleurs atroces durant toute sa vie de ministère. Abraham céda à la pression de Sara, qui par impatience vendit sa place d'épouse à sa bonne pour un enfant qui deviendra un  piège pour son fils Isaac et  sa descendance tant sur le plan spirituel que charnel :

- Ismaël = arabes contre Israël aujourd'hui,

- Isaac = Chrétiens contre Musulmans.

Le conflit de génération tend l'un et l'autre à réclamer l'héritage d'Abraham et le partage de Jérusalem. Si Abraham ne sut pas se maîtriser par la grâce de Dieu, son foyer se détruirait.

 

La très difficile leçon à l'école de Dieu est la patience (Héb. 10.36 ; 2 Pierre 1.6). Ce n'est qu'à force de souffrir qu'on l'apprend. Moïse suivit les cours dans la classe de la patience pour quarante années derrière le troupeau de Jéthro. Il mit la leçon de patience en pratique jusqu'à avoir le témoignage de Dieu lui-même (Nbres 12 : 3), mais la non-validation de cette même matière l'empêcha d'entrer à l'université de Canaan juste parce qu’il rata la mention très honorable devant le rocher où il perdit patience et frappa deux fois (Nbres 20. 1-3).

 

Beaucoup sous-estime la tâche que Dieu leur confit parce qu'elle semble sans intérêt, ni éclat à leurs yeux.

Lorsque Sara proposa son sinistre projet de prendre Agar pour avoir enfin un fils, Abraham pouvait trouver la chose normale et même de se dire : Mais où étais-je pour ne pas y penser auparavant ? Sa patience était à bout. Des années de cela se sont écoulées où Dieu lui avait promis une progéniture. Onze années de promesses non accomplies (Gén 12.4 ; 16.16). La même promesse a pourtant été entre temps réitérée plusieurs fois (Gen 12.2,7 ; 13.16 ; 15.4-5,13). L’attente pouvait paraître avoir été trop longue et qu’enfin, la proposition de Sara soit la réponse de Dieu.

 

Dieu aurait-il oublié de tenir sa promesse au point où il faudrait voler à son secours ? Les encouragements de Sara constitueraient une source de fiabilité du projet. Jamais, l’histoire n’a démontré qu’une autre femme avant Sara avait autorisé à son mari d’aller vers une femme étrangère pour avoir un enfant. L’ultime décision de Sara ne constituerait-elle pas un gage crédible pour Abraham de prendre la servante de son épouse pour avoir d’elle un enfant ? En sa qualité d’esclave, y a-t-il obstacle ? Sur le plan légal non car l’enfant de l’esclave est l’enfant de son patron. L’action ici sur le plan humain semble légitime, mais rencontre la désapprobation de Dieu.

 

L’impatience conduit forcément à la légitimation des actions légitimes qui finissent par devenir de sérieux obstacles à notre vie et marche spirituelle. Ne rencontrons-nous pas dans le service de Dieu de telles choses ? Que d'impatience et de précipitation dans nos cœurs :

-    Etre brillant serviteur aux premières années du ministère,

-    Etre bien logé,

-    Avoir un véhicule de service,

-    Epouser la plus belle femme,

-    Etre matériellement béni,

-    Commander,

-    donner des ordres et être écouté

-    Etc.

" Frères, souvenons-nous toujours que d'autres peuvent, mais que nous, serviteurs de Dieu, nous ne le pouvons pas parce que Dieu ne nous le permettra jamais, car Il a un plan particulier pour nous et nous ne devons pas chercher à imiter autre personne que le Seigneur Jésus Christ, modèle divin pour nous".

 

Oh ! Qu'Ismaël vive devant toi, fut la prière d'Abraham que Dieu rejeta (Gen 17.18).

La volonté de Dieu doit être là où Il décide, de la manière qu'Il révèle et au moment où il veut.

 

Conclusion :

 

En lisant Jacques 5.19-20, un auteur inconnu à écrit :

«Si Jésus venait chez toi passer un jour ou deux. S'il arrivait à l'improviste, je me demande ce que tu ferais. Oh ! Je sais que tu donnerais ta plus belle chambre à un hôte si honorable, que tu lui servirais les mets les plus délicats, et que tu lui dirais et redirais ta joie de l'avoir chez toi.

Ton bonheur de le servir dans ton propre foyer serait bon.

Mais en le voyant arriver, courrais-tu à la porte, au devant de lui, les bras ouverts pour accueillir ton visiteur céleste ?

Ou devais-tu changer d'habits avant de le laisser entrer ? Ou cacherais-tu quelques illustrés (brochures) avant de mettre la Bible où elle devait être ?

Ou vite éteindrais-tu la radio ou la télé, arrêterais-tu les tourne-disques, en espérant qu'il n'a pas entendu ?

Regretterais-tu d'avoir lancé un mot trop fort et trop hâtif ? Faudrait-il que tu caches ta musique mondaine et que tu la remplaces par quelques recueils de cantiques ?

Pourrais-tu faire entrer Jésus tout de suite ou t'agiterais-tu ? Si le sauveur devait passer chez toi un jour ou deux, je me demande si tu continuerais à faire les choses comme tu les fais toujours, et à dire les paroles que tu dis d'habitude.

Ta vie se poursuivrait-elle jour après jour, comme maintenant ?

Ta conversation quotidienne garderait-elle son rythme habituel ? Trouverais-tu difficile de rendre grâces à chaque repas ? Chanterais-tu les chants que tu chantes et lirais-tu les livres que tu lis ? Lui ferais-tu part des choses dont ta pensée et ton esprit se nourrissent ?

Lui demanderais-tu de t'accompagner partout où tu as fait le projet d'aller ?

Ou peut-être changerais-tu tes plans justes pour un jour ou deux ? Serais-tu heureux de lui présenter tes amis intimes ?

Ou souhaiterais-tu qu'ils s'abstiennent de venir te voir jusqu'à la fin de sa visite ? Serais-tu heureux qu'il reste chez toi définitivement, pour toujours ?

Ou pousserais-tu un soupir de soulagement s'il s'en allait enfin ?

Il serait peut-être intéressant de savoir exactement ce que tu ferais si Jésus-Christ, en personne, venait passer un jour ou deux chez toi ? " (Réalité de la foi digest)

 

Frères, si nos réponses sont négatives à ces questions, alors n’avons-nous vraiment des actions légitimes qui sont anathème à la sainteté divine ? Et Puisque c'est Jésus qui nous a appelés pour son service, qui donc serions-nous entrain de servir ? Si nous ne pouvons pas recevoir Celui que nous disons servir chez nous ou si nous Lui cachons quelque chose, alors il ne serait ni notre Maître, ni le Seigneur de notre service  à coup sûr.

 "Plusieurs me diront en ce jour là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors, je leur dirai ouvertement ; je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité" (Matthieu .22-23).

Dr. André CHOUBEU

BP. 9042 Douala

Tél. (237) 77 75 71 60 / 99 58 65 05






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