publié le 20/09/2016 à 13:09
Eunice Mojisola Olawale, diaconesse dans l’église » Redeemed Christian Church of God » au Nigeria a été poignardée à mort alors qu’elle évangélisait dans les rues de Kudwa. Proclamant la Bonne Nouvelle du Salut, elle a prononcé, juste avant de décéder, ses derniers mots qui étaient « sang de Jésus ».
Le 9 juillet dernier, alors qu’elle évangélisait dans les rues de Kubda, l’épouse du pasteur de l’église » Redeemed Christian Church of God » qui est située dans la banlieue d’Abuja a été poignardée à mort et mutilée sur tous le corps par un groupe d’islamistes.
C’est de façon particulièrement douloureuse que la famille du pasteur Elisha Olawale a appris la terrible nouvelle. Le jour du drame, en effet, les enfants du pasteur ont entendu des enfants du quartier qui jouaient au football parler du fait que la femme qui prêche avait été tuée. Ils se sont alors précipités vers la maison pour voir si leur mère était de retour à la maison.
Ne voyant pas son épouse, et l’inquiétude dans le coeur, le Pasteur Elisha a alors essayé d’appeler son épouse sur son téléphone portable mais il en a été incapable, tant ses mains tremblaient et son esprit était troublé à l’annonce de cette nouvelle. Accompagné de deux de ses enfants, il est allé rejoindre le lieu de l’assassinat.
Sur place, les personnes jouant au football sur les lieux de l’attaque ont été incapables de dire au pasteur et à ses enfants ce qui était arrivé mais le regardaient fixement. Un officier de police a alors confirmé qu’une femme avait bien été tuée et a demandé à la famille pastorale d’aller au poste de police pour découvrir son identité.
Au poste de police, le pasteur Elisha et ses enfants ont vu un camion pick-up passer devant la station. Le pasteur explique alors que sa fille, qui s’est retournée et a regardé à l’intérieur du camion a vu le cadavre de sa mère, et s’est mise à crier. Le pasteur lui-même, entendant la réaction de son enfant, s’est retourné vers l’arrière du camion et a vu le cadavre de sa femme, sans pouvoir supporter ce qu’il voyait. Il déclare ensuite s’être effondré et s’être éloigné sur le terrain pendant que ses enfants pleuraient.
L’officier de police a alors pris le téléphone portable du pasteur Elisha pour appeler son frère cadet et deux de ses associés pour les inviter à venir au poste de police. Le responsable d’église était en effet trop dévasté pour pouvoir conduire. Peu de temps après, la police s’est rendue à son domicile pour obtenir sa déclaration.
Dans le cadre de l’enquête portant sur l’assassinat, un dirigeant musulman et cinq autres musulmans d’une mosquée de la région de Gbazango Kubwa ont été arrêtés.
Quelques semaines avant l’assassinat, raconte le pasteur Elisha, son épouse, Eunice Mojisola Olawale, née le 23 Juillet 1974 et mère de leur sept enfants avait été alertée par le Seigneur qu’elle serait bientôt auprès de son Seigneur.
» Un jour, il y a trois semaines en arrière, explique le pasteur Elisha, elle m’ a appelé et a dit: » … mon époux « . Je lui ai répondu en pensant qu’elle avait quelque chose à me dire, mais elle m’a expliqué qu’elle ne me parlait pas à moi, mais à Jésus. Je lui ai répondu en lui disant qu’elle avait raison en disant qu’elle était une épouse céleste, mais vivant encore ici sur la terre, j’étais son mari. Elle m’a alors demandé en plaisantant si j’étais jaloux du fait qu’elle devienne l’épouse du Christ. Après avoir ri sur les choses, elle a commencé à chanter que Christ était l’amant de son âme. «
La veille de son assassinat, alors que le pasteur Elisha demandait à la famille de prier ensemble dans la salle de séjour avant le départ de son épouse pour Abuja pour une conférence en direction des femmes, l’évangéliste a demandé de permettre d’avoir un peu de tranquillité pour pouvoir se retrouver en présence du Seigneur. Elle a prié pendant près de trois heures dans la chambre nuptiale, louant et adorant Dieu. Quand elle est finalement sortie de la chambre, explique le pasteur Elisha, on pouvait sentir la paix et son visage rayonnait.
Pour cette femme de Dieu, le partage de la Bonne Nouvelle était une évidence. Comme sa propre mère, Eunice Mojisola Olawale a prêché le Christ dans les rues pendant près de six ans.
Selon le témoignage que le pasteur a entendu sur sa belle-mère, elle avait dit qu’elle « irait dans les rue exhorter les passants à recevoir Jésus dans leur vie ».
» Partager l’Évangile avec les autres dans la rue était un mode de vie dans la famille de ma femme a encore affirmé le pasteur Elisha. Sa soeur cadette va également dans les rues pour prêcher le Christ. L’amour et la compassion est la marque de la vie de ma femme ».
Jusqu’au bout, elle aura d’ailleurs partagé la Bonne Nouvelle. Au moment de mourir, en effet, certaines personnes vivant à proximité ont témoigné avoir entendu les derniers mots de la victime : » Sang de Jésus ! Sang de Jésus ! Sang de Jésus ! Et ce fut la fin. »
De son côté, après la mort de son épouse, le pasteur Elisha, douloureusement affecté comme toute sa famille a pourtant déclaré :
» Mon désir est que nos persécuteurs apprennent à connaître Dieu – notre désir est de voir Dieu les arrêter un par un afin qu’ils confessent Jésus-Christ « . Vous savez, quand Jésus Christ sauve leurs âmes, Satan et l’enfer perdent. Si nous voulons que ceux qui nous persécutent meurent, alors nous augmentons la population de l’enfer. La Bible dit qu’il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent. «
Le pasteur Elisha, dont l’église compte environ 70 membres, a déclaré que Dieu a donné aux chrétiens un ministère de réconciliation :
« Nos persécuteurs ont également été créés à l’image de Dieu», dit-il. » Ce n’est pas parce que nous sommes faibles que nous pensons que les gens qui font le mal sont plus forts. Mais si nous nous sommes engagés à le suivre, Dieu sait comment gérer nos persécuteurs et les attirer dans son royaume. »
Conscient du besoin d’évangélisation, en particulier dans le Nord-est du Nigeria où les chrétiens sont persécutés, le pasteur Elisha a déclaré :
» Ce défi est que nous devons nous réveiller et partager l’évangile, » dit-il. « Ma joie dans cette tragédie est que ma femme repose auprès du Seigneur. C’était une femme avec des enfants, pas une jeune-fille, qui était prête à sacrifier sa vie pour le Christ. Je vous le dis, si nous allons dans le même ciel où elle est maintenant, alors nous devons nous réveiller. «
Le pasteur Elisha s’est également exprimé sur la persécution en citant Jean 16 verset 1 – 3 dans lequel Jésus déclare :
« Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. 2 Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. 3 Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. »
Selon le responsable de la communauté chrétienne à Abuja, la persécution durable permet d’exprimer concrètement l’amour du Christ. Il encourage aussi les chrétiens dans le monde à prier pour leurs frères et soeurs dans le Nord du Nigeria et d’aider ceux qui sont dans le besoin.
» Ils doivent être encouragés dans les prières pour répondre à la persécution sans violence, mais avec le message du Christ de la paix, l’amour et la joie » a-t-il affirmé.
Source : https://journalchretien.net/2016/07/16/chretiens-persecutes/nigeria-une-chretienne-est-poignardee-a-mort-alors-quelle-evangelisait-27425.html
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit.
Jean 3:8 LSG